Exposition photos, du 22 septembre au 10 octobre 2014
de 9 h à 18 h 30 du lundi au vendredi
CSC Fossé des Treize, 6 rue Finkmatt, Strasbourg
« Moi, je suis photographe »
Depuis 5 ans déjà, Karim TATAÏ photographie et expose. « Regard brut sur Venise » en 2009, « Des machines et des Hommes » en 2010, « Traces d’hommes » et « K Love » en 2011, « Clins d’oeil du quartier » en 2012, « Clin d’oeil à la Faim de Loup » en 2013.
« K Love » avec ses cœurs au langage universel, a même voyagé ces deux dernières années dans des maisons de retraite, des centres médico-pédagogiques… Elle a été l‘invitée de la Mairie d’Oswald dans le cadre de la semaine du handicap.
La photographie pour lui est langage. Elle lui permet d’exprimer par l’image les émotions qui débordent son vocabulaire. Mais elle permet aussi à l’autre de lire ses cris de silence et d’isolement, sa quête d’un quelque chose qu’il n’arrive pas à définir, faute de mots….
- 5 ans pour pacifier en lui, grâce à la photo, l’enfant apeuré, l’adolescent rebelle et l’adulte en devenir qui cohabitent.
Du temps : 5 ans pour parcourir et nous faire parcourir un bout de chemin entre l’enfermement et l’intégration.
5 ans pour ébrécher le mur dressé entre ses peurs et les nôtres.
5 ans pour construire une passerelle entre deux mondes de cohérences.
5 ans pour calquer ses repères de compréhension sur nos logiques infernales.
5 ans pour apprendre à tisser des liens, à canaliser ses éclats, enrichir son vocabulaire, découvrir, expérimenter, rire, faire rire, souffrir, faire souffrir aussi, essayer d’exprimer, de comprendre, de partager, vivre…
Et tout cela grâce à la photo.
Dans « Autiste/Artiste » Karim Tataï nous invite à l’interface de deux mondes, à abolir le mur de nos incompréhensions et de nos peurs réciproques, à échanger nos regards sur la différence. Il suffit de transformer le U en R pour que la communication devienne possible si chacun en fait l’effort.
Les photos de Karim Tataï sont brutes, instantanées, inintentionelles. Le sujet est unique, la prise de vue aussi à l’instant T. Pas deux clichés ressemblants qui se suivent « au cas où »…. Mais le retour, jour après jour, sur les mêmes lieux, avec les même détails qui attirent son regard…
Les photos, prises dans le mouvement et l’urgence de l’instant, peuvent être floues…. Corbeille !Tant pis, parfois, hélas…. Sa maman fait le tri qu’il n’est pas capable de faire, comme lorsqu’elle cherchait à comprendre dans son flux incohérent de mots écorchés le sens de ses phrases.
Les photos ne sont ni recadrées, ni retouchées.
Merci Karim !!!
Oui merci pour cette belle vision de notre monde
Merci de nous faire partager cette sensibilité
d’ARTISTE
Amitiés de Maurice et Mimi