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Le gardien des cœurs, vernissage, presse et livre d’or

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L’exposition Le gardien des cœurs est finie…. Il en reste le souvenir, des articles de presse, quelques photos et des mots dans le livre d’or.

Mais c’est toujours un plaisir pour moi de rencontrer des personnes à mon exposition. J’en connais certains, d’autre pas… Il y en a qui viennent aussi sans que je les connaisse vraiment. Ils me disent que mes photos leur plaisent et je suis content.

Strasbourg mon amour, programme Karim TATAI Le gardien des coeurs
Strasbourg mon amour, programme

C’est extrêmement touchant et plein de poésie

  • Très jolies photos ! continues comme ça, c’est génial ! Une autre vision sur l’autisme. Bonne continuation
  • Hier soir, à l’heure d’un coucher de soleil splendide, au bord d’une petite rivière, je t’ai rencontré par un pur hasard, sans ton appareil photo. Nos yeux furent émerveillés par l’événement. Aujourd’hui mes yeux se délectent pleinement de la richesse de tes « points de vue » sur le thème du cœur dans toutes sortes d’environnements…. C’est fort, c’est tendre, c’est riche, ça parle du monde, ça parle de toi… Renate
  • Exposition-le-gardien-des-coeurs-CG-Bas-Rhin-Karim-TATAI-fevrier-2018Bravo pour cette superbe exposition ! On a hâte de te suivre dans tes prochaines déambulations et de prendre de nouveaux cœurs en photo. On est content d’avoir fait ta rencontre ! Romain, Vanina et Coralie
  • Des cœurs, de l’amour, de la poésie, du voyage… Une très jolie exposition, Karim tu sais mettre en lumière des moments intimes, cachés qui nous échappent avec beaucoup de poésie et de tendresse Milo
  • Bravo Karim, comme je te l’ai dit, ce sont les cœurs qui te trouvent et toi tu as « l’œil » pour les saisir
  • 9 ans déjà ta première expo Karim ! Bravo à toi. Celle-ci comme les autres est superbe Mélanie

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  • Très belle exposition reliant les cœurs des humains à la nature et à leur environnement Gabrielle

L’Alsace, jeudi 8 février 2018

Karim Tataï expose des clichés de cœurs pris au gré de ses promenades dans Strasbourg. Au-delà d’une évocation poétique de la ville, ses photos offrent un autre regard sur son autisme.

Aujourd’hui 05:00 par Philippe Wendling

« Celui-ci est place de la République, celui-là derrière les Halles » , précise Karim Tataï en passant en revue quelques-uns des cœurs qu’il a photographiés au gré de ses promenades dans Strasbourg, ville où il est né et où il réside. Graffitis, traces dans la neige, détails d’un meuble… La raison de cette attirance pour les cœurs ? « Je les cherche partout parce qu’ils sont l’amour » , répond l’artiste

du tac au tac. « Parce qu’il s’interroge beaucoup sur les sentiments » , ponctue Rita, sa maman et première fan, en relevant alors que le jeune homme de 31 ans est autiste.

Un œil et une mémoire autistique

« En 2009, nous étions à Venise avec des amis photographes. Karim voulait faire comme eux, on lui a donc acheté un petit appareil numérique. En deux jours, il a pris plus de 3 200 clichés , raconte Rita. Depuis, il n’a pas arrêté la photographie et a notamment commencé, à la Saint-Valentin 2011, à prendre tous les cœurs qu’il trouve dans la rue ou ailleurs. »

Et d’ajouter : « Karim repère les cœurs là où, souvent, personne ne les voit. Il se souvient aussi exactement de chaque endroit où il les a vus et les photographie parfois avec plusieurs mois de décalage, mais toujours avec le même cadrage. Son œil autistique, que l’on peut définir comme une mémoire photographique, se focalise sur les cœurs comme d’autres autistes vont, par exemple, mémoriser tous les horaires de train ou la forme des bâtiments d’une ville. »

Depuis qu’il s’adonne à la photographie, Karim a changé, constate sa mère. « Les autistes n’ont pas toujours les mots pour dire leurs ressentiments et leurs peurs. Ils les expriment alors parfois à travers la violence. Grâce à la photographie, Karim a notamment acquis du vocabulaire, a appris à se servir d’un ordinateur… »

Un regard pudique sur le handicap

Il appréhende aussi beaucoup mieux le monde. « Les autistes ont peur de l’inconnu , relève encore Rita Tataï. Quand Karim ne connaît pas un endroit, il a tendance à beaucoup le photographier comme pour le découvrir par petits morceaux et ainsi se rassurer. »

Dans le cadre de la manifestation Strasbourg, mon amour visant à promouvoir la Saint-Valentin, une exposition, baptisée « Karim, le gardien des cœurs », est proposée jusqu’au 28 février, au siège strasbourgeois du conseil départemental du Bas-Rhin (entrée libre). « Il est important que les photos de mon fils soient présentées au public afin d’offrir un regard ludique et pudique sur la question du handicap mental , souligne Rita Tataï. Les handicapés sont malheureusement toujours invisibles dans la société. Il s’agit donc d’inviter les gens à s’interroger sur leur quotidien, leur vie sentimentale et sexuelle, et ainsi d’accepter leurs différences. »

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