Solitudes…
Exposition de photographie au Ciarus à Strasbourg, du 1er juin au 10 septembre.
L’exposition est visible 7 jours sur 7 de 9 h à 19 heures.
Quelle place pour la différence ?
La solitude est trop souvent le lot des personnes différentes, mais aussi des personnes âgées, reléguées au banc de touche, si ce n’est au ban de la société, immobiles -inutiles- spectateurs de voisins en mouvement qui les ignorent.
Karim Tataï, lors de ses déambulations photographiques, est à la recherche de l’autre, d’instants de partage pas toujours faciles à établir quand le handicap fait barrière.
Les bancs publics nous invitent à nous asseoir cinq minutes ou plus avec eux….
Les bancs m’attirent… C’est comme une invitation à la rencontre, mais je n’ose pas m’y asseoir s’il y a déjà quelqu’un assis dessus. Et pour beaucoup de personnes, c’est la même chose. Donc, si je m’y assoie, personne ne viendra se mettre à côté de moi pour un brin de causette. Au plus, si je suis placé au bout de banc, peut-être quelqu’un occupera l’autre bout….
En fait, ils sont là pour ceux qui sont déjà ensemble, pas pour unir deux solitudes. La barrière est déjà dans nos têtes.
Des bancs pour le repos et la rencontre
Les bancs, en France sont installés par les municipalités. quand j’étais en Irlande, j’ai vu que sur chaque banc, il y avait une petite plaque disant que le banc avait été placé là par des proches en mémoire de quelqu’un. Et parfois, il était même rajouté « qui aimait cet endroit ».
J’aime bien cette idée d’une rencontre émotionnelle avec le souvenir d’une personne qui a apprécié le même paysage que moi….
Ce que j’aime bien aussi sur les bancs, même si cela les détériore, ce sont les inscriptions, les cœurs peints ou gravé dans le bois…. qui racontent des histoires de rencontres ou de solitude…
Dans l’exposition, vous découvrirez également des œuvres de Pierre Mallo, Hélène Fush, peintres, et Patrick Lambin photographe