Dans son exposition de photographie Le gardien des cœurs, Karim TATAÏ nous entraîne dans la quête qu’il a commencé en 2011 avec K Love.
Quelle place l’amour quand on est déficient mental ? Comment en parler ? Comment aborder l’autre…. Que de questions difficiles à poser, mais aussi que répondre quand déjà nous n’arrivons pas, pour nous même, à expliquer pourquoi l’on tombe amoureux, pourquoi de telle ou telle personne nous attire plus qu’une autre….
Six ans après, Karim a grandi, mais ses interrogations restent les mêmes… Depuis six ans, il continue à photographier les cœurs dans la ville. Il inventorie leur apparition ou leur disparition. Karim immortalise le temps qui passe et efface les élans d’amoureux qui ne le sont peut-être plus…
Là, on a coupé l’arbre, ailleurs, quelqu’un a nettoyé le mur et il ne reste plus qu’une trace…
Histoires de coeurs
Les cœurs éphémères s’affichent, dans les vitrines, dans les publicités, sur les vêtements, parfois sur le sol ou sur un banc, objet perdu, oublié, laissé….
Karim en devient le gardien et nous emmène à travers ses clichés dans sa recherche maladroite et solitaire de l’amour impossible. Entre mots d’enfants et réflexions sur le monde, Karim nous étonne et nous surprend !
De son monde qui n’est pas tout à fait le notre mais qui y ressemble parfois beaucoup, il interroge le quotidien, le banal et invente un langage visuel pour nous raconter.
Et quel moment plus approprié que le mois de février et la St Valentin pour nous plonger quelques instants dans nos histoires de coeurs que Karim nous conte.
Une centaine de clichés composent cette exposition présentée dans la salle des Pas-Perdus de l’Hôtel du Département.
Les photos ne sont ni recadrées, ni retouchées, Karim ne sachant pas le faire lui-même.